La désagrégation permet de laisser le champ libre à l’innovation et à l’expérimentation. Sur des matériels et des systèmes propriétaires, il est impossible d’imaginer de pouvoir travailler sur la moindre amélioration sans faire partie de la société qui les conçoit. Du fait de la séparation du « Control Plane » et du « Data Plane », il est devenu concevable de mettre au point des nouveaux concepts applicables sans contraintes propriétaires. La mise au point de ces travaux peut se faire en élaborant très rapidement, à l’aide de l’outil Open Source Mininet, un réseau virtuel ou « Infrastructure Layer » composé de commutateurs et d’ordinateurs, le tout relié à un contrôleur SDN. La topologie peut être personnalisée grâce à des scripts Python. Il n’y a, à priori, rien de bien révolutionnaire dans tout ceci pour des habitués des développement applicatifs. Le contrôleur SDN sert de couche d’abstraction matérielle pour les applications développées au dessus du « Northbound Interface ». Voici une capture, ci-dessous, de mon réseau Mininet avec une topologie en arborescence d’une profondeur égale à deux, visualisé dans mon contrôleur SDN OpenDaylight.

OpenDaylight - mininet

Pour mettre en place une infrastructure virtuelle plus personnalisée, il existe de nombreux outils de simulation réseau : Cloonix, CORE (Common Open Research Emulator), GNS3, IMUNES (Integrated Multi-protocol Network Emulator/Simulator), EVE-NG, LINE, NS-3, OFNet, OpenStack, simulator2, Shadow et VNX pour ne citer qu’eux. Ma préférence va vers GNS3, tout d’abord parce que c’est celui que j’utilise le plus, mais aussi parce qu’il est porté par une large communauté. On trouve de nombreuses désinformations concernant GNS3 sur internet. Certaines ont été vraies il y a longtemps et d’autres n’ont même jamais été valides. J’utilise GNS3 avec une machine virtuelle indépendante de la partie GUI et sur laquelle des conteneurs Docker font tourner les différents éléments du réseau.

GNS3

Pour ceux qui veulent expérimenter le concept Open SDN et le protocole OpenFlow sur des architectures physiques, sans pouvoir avoir accès à des commutateurs d’entreprise supportant le protocole OpenFlow, il est possible d’utiliser de simples Raspberry Pi ou des commutateurs OpenFlow à moins de cent euros, tels que ceux de Northbound Networks.